Rattrapage (1)

Je demarre la chronique sachant que je n'aurai probablement pas le temps de l'achever ce soir. Je me lance tout de meme car cela fait plus d'une semaine que je suis en silence radio et apres le contenu un peu attere de la precedente breve, je ne vais pas vous laisser davantage sur cette note grave.

Pour commencer, je suis en ile Pondicherrienne et je m'extirpe enfin du 'bourbier' Chennaite apres 12 jours qui ont ete psychologiquement lourd a gerer cote nourriture et environnement mais pas cote ennui. Une sorte de grand ecart des perceptions puisque j'ai vecu l'aspect quotidien, physique comme tres penible alors que du point de vue intellectuel, kolam et chance tout m'a souri. Difficile d'evaluer a quel moment j'atteinds vraiment mes limites ou je fais simplement un caprice fasse a l'adversite.

Je reprends donc ou j'ai laisse mon histoire : le bidonville. L'apprehension etait forte et je ne me dirai jamais assez a quel point il vaut mieux attendre avant de se faire de noeuds au ventre car je suis arrivee dans une ruelle avec une placette qui au lieu d'un bidonville m'a paru etre un petit havre de paix tire d'un conte populaire tamoul. Dorothea, l'allemande par qui je suis rentree en contact avec l'association, en etait completement estomaquee. Elle etait deja venue sur le site auparavant et m'a signale a quel point la metamorphose etait saisissante. En effet, a l'occasion de ma venue, un concours de kolam avait ete organise et afin de bien nous recevoir et ne pas nous decevoir, les lieux avaient ete vides des detritus qui les encombraient. Les femmes etaient dans les startings-blocks, et toujours cette atmosphere si gaie et vivante qui plane lorsqu'il y a du kolam dans l'air. Le top depart a ete donne et ce fut un festival pour notre plaisir quasi exclusif. Un veritable honneur, d'autant que j'ai ete nommee membre du jury et remis les prix aux gagnantes.

Toujours dans l'optique d'etre aussi artistique qu'utile, j'ai interviewe une famille de dessinatrices avec 4 generations qui coexistent dans une maisonnette - je suis gentille et devrait plutot dire une piece - de ce bidonville au Sud de Chennai. Cette famille, je l'appelerai "Les reines de coeur" parce que l'une des deux petites filles, Rajeswari, 11 ans a une maladie cardiaque. Cela veut dire qu'elle a besoin de 500 roupies (10 euros) par mois pour ses soins et que pour se faire operer elle doit reunir la somme de 1 lakh (100.000 roupies / 2.000 Euros). www.cwrd.org.in

Photo de Rajeswari

Je reviens bientot finir la mise a jour de mes aventures avec des photos.

Comments

[pascale]

serveur introuvable quant à la petite fille malade du coeur.Bises Pascale

[SFC]

Salut Séverine,

Présidente de Jury de Kolam c'est pas mal pour une artiste française , n'est-ce pas ?
Pour la petite fille au coeur fragile, je vais diffuser le site aux plus grand nombre.

On t'embrasse